Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/92

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ÈB LIVRE IV, CHAPITRE XIII ‘ diction poétique : fréquemment il se permet l’allusion lit- téraire : en commun avec Terence, il vise à l’enseignement moral, et par là, son théatre se rapproche dudrame sérieux: avec Térence encore, il observe fidèlement les lois de la police, et les règles de la langue. Enfin, preuve dernière de sa parenté avec Ménandre et Térence, citons le juge- · ment de la postérité : Afranius, dit-on , « aurait porté la it toge comme l'eut fait Ménandre, si Ménaudre avait été » italien L » Lui-même ne s'écrie-t-il pas quelque part, que a Térence est au-dessus de tous les autres 1. » L·.4z«u«»«. · C’est aussi vers notre époque que la Farce prend déli- ' nitivement rang parmi les genres littéraires. Elle était de toute ancienneté, d’ai|leurs (I, p. 30l); et longtemps avant ` Borne fondée, lesjeunes gens du Latium, dans les jours de fete, s’amusaient aux improvisations de caractère dont le masque avait uue`I`ois pour toutes fixé les types. La scene 4 de la farce avait été localisée plus tard dans la ville armée latine, dans la cité autrefois osque d‘Alel/a 3, détruite au siècle des guerres d'Hannibal, et par suite abandonnée à la verve des poètes comiques, d’ou ces sortes de pieces ` prirent le nom de « Jeux osques » [Ludi oscil ou « Atel- lanes 4. » Mais la farce n’avaità vrai dire rien de commun

  • [Dicitur A franî loga convenisse lllenandro.

, (Horat. Ep. ad August. 57,)] ’ [Tcrenti0 mm similem dices quempiam. (C0mptIalia, Ribbeck, p. U4.)] ¤ [Entre Capoue et Naplesj plus tard restaurée. On en trouve uelques ruines non loin .d'Anersa. 'Sur la colline on voit encore debout une vieille église du nom de Santa Illaria di Alella.] ‘ Les erreurs, depuis des siècles, fourmillent à propos de l'atel·- lane. On rejette actuellement partout, et avec raison. l'indication mensongère fournie par les chroniqueurs grecs, que l'atellane aurait · été jouée à Rome en langue osque: et, pour peu que l'on y regarde, il ne paraît pas moins inadmissible que ce genre, né dans le Latium et s'inspirant de la vie rurale et urbaine du Latium, se soit jamais, en quoi que ce soit, rattaché à la nationalité osque. ll est une autre explication à donner ace titre de « jeux d‘Ate|la. » On avait besoin · d’une mise en scène usuelle pour la farce latine, avec ses person- nages et ses plaisanteries stéréotypés: toujours il faut une capitale àla folie et à ses grotesques. Or, la police du théâtre romain ne · permettait pas de placer la scène dans l’une des cités romaines ou