Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/25

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· — GUERRE DES GAUîLES' 21 clans), mais elle semble 11’avoir jamais joué que le rôle effacé du Sénat sous les rois de Rome. Dans les cantons plus remuants du sud, en revanche, un ou deux âges d’hommes avant César (il_y vit encore vivants les fils des derniers rois) une grande révolution s’était.faite: là, les ` · rands clans tout au moins les Arvernes les Eduens les g i 4 7 7 Séquaniens, les Helvétiens, avaient supprimé la royauté, . et la puissance avait passe dans les mains de la noblesse. Le régime des cités et des associationsurbaines faisant Em, défaut, nous venons· de le dire, il s’en suivait, comme d° 1** °*‘°'“‘°"°· revers de la médaille,·que la chevalerie, au pôle opposé · ~ · . . du progrès politique, dominait absolument dans les _ clans celtes. Cette aristocratie des Gaules se composait, _ selon les apparences, d’une haute noblesse, composée elle-même peut-être et en grande partie des membres des familles royales ou jadis royales 1 nous constatons néanmoins que dans certains clans les chefs des factions A hostiles entre elles appartiennent à la même race. Ces grandes familles concentraient dans leurs mains la _ prépondérance economique, militaire et politique. Elles ' monopolisaient les fermes des régales de l’Etat. Elles contraignaient à l’emprunt les simples hommes libres, écrasés par l’impôt. Débiteurs ~de fait, dépendants de droit, c’en était fini bientôt de leur liberté. Les nobles s’étaient conquis une clientèle à la suite, ou mieux, le privilége de s’adjoindre un certain nombre d’écuyers — montés et salariés (on les nommait Ambacteslî. Avec A . ' Ce mot très-remarqué semble avoirjété en usage dès le Vl· siècle ' parmi les Gaulois circumpadans: Ennius le connaît ", et ce n’est que par la Gaule padane qu’il a pu, à cette époque si reculée, arrivera l`0reille des Italiens. Mais il n’appartient pas seulement à · — la langue celte : il est également germanique et sé rattache au radical allemand amt; le cortége noble est une pratique com- 4 mune aux Celtes et aux Germains. Il serait d`un plus haut intérêt · historique de rechercher si le mot et la chose sont allés des Celtes ' aux Germains, ou des Germains aunt Celtes. Que si, selon l’opinion ' fFestus, p. 4, Müll. « Ambactus apud.Ennium lingua servus ap- pellntttr. »] · · ' `