Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/229

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. LITTERATURE U 217 _ cuisinier, de· l’éphébe prostitué et du parasite, au milieu · de l’essaim d’esclaves grecs dont s’entoure alors le _ A BOMQÃII (185 classes PÃCIICS, OI1 FGHCOHÈPB 311 pl`CIIlI€l` ( ' rang, le philosophe, le poete et l’historiographe.»Des litté— . ‘ rateurs distingués acceptent cette humble condition _: _ témoin l’Epicurien P/tilodème , le philosophe domes-. ` tique de L. Pison (consul de 696), dont les ingénieuses 68 av·.J·-¤· épigrammes édiiient les initiés sur l’épicuréisme grossier du maitre 1. De tous les côtés aflluent dans Rome en _ nombre croissant à toute heure les plus notables repré-_ . sentants de l’art et du savoir hellénique 1 le mérite littég raire y prospère plus que nulle part ailleurs ; on s’y A · coudoie avec le médecin Asclépiade, que Mithridate tente , en vain d’y attirerà son service 2 , avec l’érudit en toutes ‘ [Philodèmc de Gadara, en Coelésyrie, poète et grammairien. Il _nous est surtout connu par 1’I0wccti'vc de Cicéron (in Pison. 28, 29) _ _contre son patron L. Pison Cœsoninus, l’ancien proconsul de Macé- ` · doine, et le beau-père de César, ri cet homme de ténèbres, de boue et d’oxdures » (Ibid,26). - Cicéron, tout en le trouvant en si triste compagnie, atteste du moins que Philodème est homme d’esprit et ` de savoir (mgcniosum... algue _cmdilum),· mais il ne sut que chanter en vers délicats _les infamies, la luxure et les adultères dc — son Mécène (omncs libëdincs, omnia stupra, omnia cacmz1·u1n gcncra ' conviviorumquc, adultcria dcniquc cjus delicatissimis vcrsêbus ' . cxpresscrit, 29). Peut-étre tout cela est-il exagéré, mais le fond est vrai.- Il ne nous reste des nombreux écrits de Philodème ` que quelques fragments déchill`rés dans les manuscrits d’lIercula- numî(rhétorique, morale et philosophie épicurienne, et musique), et une trentaine d’Epigrammcs de l’Anthologic, dont plusieurs sont _ agréables, mais obscènes ou érotiques pour la plupart. —— L’une — d’elles s’adresse à Pison lui-méme et lc convie àun banquet célébré `_ à l’occasion dc la1m.ti·vitc· d’Epicurc (V. Anthologie, éd. Hachette, 1, .p. 97.] · ` · ' ’ [Asclépiadc de Prusc, en Bithynie, vint à Home au .temps ,de , _Pompée-(Plin. hisl..n. 26, 7), y enseigna la rhétorique,_puis se lit î médecin, sans avoir étudié la médecine. Il n’en fut pas_moins _ ,célèbre ettit école(Plin, L. c. 25, 3 et lâ, -.20, 20. - 22,,6l). Charlatanplieifc, il n’admettait pas qu‘un vrai ,médecin put être 4 _ -malade (nc medicus crcdcrclur si,wi.quam hwalidus ullo modo _ _ fuisset ipso). ll mourut fort vieux d’une chute du haut d’une ' échelle (Plin. lt. n._7, 37). Il ne manquait pas d’une certaine habi— leté de diagnostic, etdistingua le premier les maladies aiguës des- _ affections chroniques._Les quelques fragments_qui_restent_de ses