Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/71

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VIEILLE RÉPUBLIQUE, NOUVELLE MONARGHIE 59 I republicanisme vivait dans les esprits à. l’état d’opposi- tion décidée, avec ses menées et ses agitations secrètes. · Nulle main ne remuait quand lïmperator se montraiten public. Il pleuvait des placards et des pasquinades rem- plis de mordantes et amères satires contre la nouvelle monarchie. Que si un comédien _se permettait une allusion. républicaine, les applaudissements le saluaient bruyam-. ment l. ·L’él0ge de Caton était le thème à. la mode des . faiseurs de brochures, et leurs écrits trouvaient Èdes lec- L . teurs d’autant plus favorables que les lettres n'étaient plus libres. César, ici encore, combattit les républicains - sur leur propre terrain : aux panégyriques du heros 2 il _ ' répondit, lui et ses meilleurs aflidés, par des Anti—Cat0ns t. ~ écrivains, de l’opposition et Césariens, on les vit se battant sur le corps du citoyen mort à Utique, comme jadis Grecs et Troyens sur le cadavre de Patrocle. On le comprend K d’ailleurs, dans ce combat, dont le public républicain , était juge, la victoire n’écl1ut pas ai Cesar. Que faire, si ce n’est effrayer les hommes de lettres? . . Les plus connus ou les plus redoutables, Publius Nigidius Figulus 3, Aulus Cœcinu , obtinrent moins ' aisément que les autres la faculté de revoir l’Italie, et ' quant à ceux qui y étaient tolérés, ils furent soumis à. une ' véritable censure, censure d’autant plus cruelle, que la, 'reprit César, jouant sur le mot (Brutus, on le sait, veut) dire /0u)_. Helvius Giqma, leur collègue, voulait les faire massacrer. Cesar se contenta de les déposer (Dio, 44, 9, App. b. cs, 'Z, 108. — Cf. Suet. Cass., 79, Plut. Cass. 61 et Ant.'12) - Cet l-lelvius Cinna, que ` . Pluiarque appelle rzomrmbg ebmp (Brut. 20), est—il le même que le , poele, ami de Catulle (Cut. 94) et de Virgile, auteur de la Smyma ou lllyrrha, dont il sera parle au ch. Xll? On le conteste. — En ` tout cas, le tribun a étéassassiné, aux funérailles de Cesar, par le peuple furieux, qui le prit pour Corn. Givma, l’un des meurtriers des ides de mars.] _ ' ` ‘ [Allusion a la tirade de Labérius. V.—supra, p. 50 et in/ra, · ch. Xll,le Mime]. V ' '

  • [Par Cicéron et autres.] _ _

_ ‘ [Snr·Nigidius Figulus, qui joua un_ role politique et litteraire .· · I ·dfune certaine importance, v. ch. XII, in/ra : Nigidius Figulus.], _