Page:Monselet - Les Oubliés et les Dédaignés, 1876.djvu/206

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
192
OUBLIÉS ET DÉDAIGNÉS.

cet article : « Amours (les) du chevalier de Faublas. Charmant roman, qui a paru au commencement de la Révolution, qui a obtenu un succès constant et mérité, et dont Jean-Baptiste Louvet a toujours passé pour être l’auteur. Mais nous étonnerons bien nos lecteurs quand nous leur prouverons que les Amours de Faublas ne sont pas de Louvet. Sans doute que ce défunt législateur a laissé sur la terre des amis et des partisans qui prendront sa défense comme ils le doivent. Nous les prions d’attendre les articles Faublas, Hombert, Louvet, Vaudoyer. »

Nous avons parlé de la galanterie du Cousin Jacques, galanterie qui, du reste, appartient au siècle tout entier. En voici un exemple qui se présente dès les premières pages du Dictionnaire : « Sophie Arnould a choisi sa retraite à la campagne, et, partagée entre ses souvenirs et les jouissances que lui assure son amour pour les arts, elle se livre entièrement à l’agriculture. C’est ainsi qu’elle s’est assuré le bonheur de trouver toujours des fleurs sur la route qu’elle avait à parcourir. » Tout le Cousin Jacques est là-dedans.

Un nom, appelé naturellement par l’ordre alphabétique, celui de Bonaparte, se dresse soudain dans le Dictionnaire néologique des hommes et des choses. Il est amusant de voir en quels termes le Cousin Jacques parle du jeune général et de sa rencontre avec lui chez Carnot :

« Bonaparte, après l’installation du Directoire, se trouvant général de la force armée de Paris, vint faire sa visite à chacun des cinq directeurs. Carnot, nommé le dernier au refus de Sieyès, habitait une mansarde dans les combles du Luxembourg,