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M. Duchand fît la campagne de Waterloo en qualité de colonel-major de l’artillerie achevai de la garde impériale. Son régiment se couvrit de gloire ; le COT lonel Duchand se précipita avec six bouches à feu sur un carré écossais, l’aborda à portée de pistolet avec tant de promptitude, que Napoléon, témoin de ce fait, dit avec un intérêt mêlé d’émotion : Ne dirait-on pas que Duchand déserte ?

Lorsque l’armée fut retirée derrière la Loire et eut reçu l’ordre de prendre la cocarde blanche, le colonel Duchand donna sa démission, qu’on s’empressa.d’accepter ; car il était considéré alors comme un homme hardi et dangereux. . BieDtôt il se vit persécuté, emprisonné, puis forcé de s’exiler. Chassé de l’Italie et de la Bavière, la Bavière lui offrit en fin un asile. Rentré en France en 4817, il fut de. nouveau emprisonné sans molif pendant trois mois.

Le 4 septembre 1830, il fut promu au grade de général de brigade, reçut peu après la croix de commandeur, le 11 juin 1831, et la direction de l’École d’artillerie de Metz. Il dirigea ensuite l’École de Vincennes, siégea au comité d’artillerie à dater de 1836, et obtint le grade de lieutenant-général le H mars 184’0.

Cette nomination sembla au moins prématurée à quelques officiers généraux qui en firent l’observation au duc d’Orléans ; mais’le prince leur répondit : a Duchand n’est point un courtisan, cela est vrai, mais on le trouve toutes lesfois qu’on a besoin de lui. »

Le général Duchand, qui remplissait chaque année les importantes fonctions d’inspecteur, reçut la croix de grand officier de la Légion-d’Honneur le 21 mai 1843, et se trouva investi, le 25 février 1848, par le commissaire provisoire de la guerre, du commandement de la forteresse de Vincennes., qu’il a gardé jusqu’au moment de son admis-

sion à la retraite, prononcée par l’arrêté du 17 avril 1848.

Il est mort à Paris le 5 janvier 1849, à l’âge de 69 ans. On a de lui plusieurs écrits remarquables sur l’artillerie, notamment des Observations sur la nécessité de changer le but en blanc des canons de siège, qui ont été publiés dans le Spectateur militaire de 1843.

DUÇHASTEL (LOUIS-CLAUDE, baron)

né à Saumur (Maine-et-Loire), le 2 mars 1772.. Son père était président de l’élection de cette ville.

Il suivait un cours de droit à l’université d’Angers lorsque la Révolution éclata.

Il s’enrôla alors comme volontaire dans le 1*’ bataillon de Maine-et-Loire en septembre 1791. Il fit les campagnes de 92 et 93, combattit au camp de la Lune, à Valmy et à Jemmapes.

Vers la fin de 1793, il entra dans le 7e régiment de chasseurs à cheval et fut bientôt nommé capitaine par le représentant du peuple Cara. Il fit alors les campagnes de la Vendée. Il suivit le premier Consul en Italie comme capitaine au 12e régiment de hussards. Chef d’escadron sur le champ de bataille de Montébello, ilse fit remarquer à Marengo, au passage du Mincioet.fit partieducorps d’occupation des Abruzzes.

Plus tard il fit les campagnes d’Ulm, d’Austerlitz et d’Iéna, comme chef d’escadron au 12ede dragons, passa comme major au 19e et fut chef d’état-major des gouvernements de Valladolid • et de Sa-lamanque.

Colonel du 21e de chasseurs en 1810, il commanda pendant trois ans ce brave régiment et se signala à Vittoria et à Toulouse.

En 1814, son régiment fut incorporé dans le S" chasseurs, qu’il commanda jusqu’à son licenciement, le i°’ janvier

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