Page:Musset - La Confession d’un enfant du siècle, vol. II, 1836.djvu/255

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on avait attelé. D’ailleurs, au ton dont je parlais, il ne pouvait lui rester aucun doute, et quelque prompte que dût lui paraître cette résolution, c’était d’elle qu’elle venait. Elle ne pouvait se dédire de ses propres paroles ni prétexter de motif de retard. Sa détermination fut prise aussitôt ; elle fit d’abord quelques questions, comme pour s’assurer que tout fût en ordre ; voyant qu’on n’avait rien omis, elle chercha de côté et d’autre. Elle prit son châle et son chapeau, puis les posa, puis chercha encore. « Je suis prête, dit-elle, me voilà ; nous partons donc ? nous allons partir ? Elle prit une lumière, visita ma chambre, la sienne, ouvrit les coffres et les armoires. Elle demandait la clef de son secrétaire qu’elle avait perdue, disait-elle. Où pouvait être cette clef ? elle l’avait tenue, il y avait une heure. « Allons ! allons ! je suis prête, répétait-elle avec une agitation extrême, partons, Octave, descendons. » En disant