Page:Musset - La Confession d’un enfant du siècle, vol. II, 1836.djvu/266

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un furieux, que je gâte à plaisir ma vie, que je vous demande ce que peut-être je devrais feindre de vouloir ignorer, qu’une explication entre nous doive détruire notre bonheur et élever désormais devant moi une barrière insurmontable, que par là je rende impossible ce départ même que j’ai tant souhaité ; quoi qu’il puisse nous en coûter à vous et à moi, vous parlerez, ou je renonce à tout.

— Non ! non ! je ne parlerai pas.

— Vous parlerez. Croyez-vous par hasard que je sois dupe de vos mensonges ? Quand je vous vois du soir au lendemain plus différente de vous-même que le jour ne l’est de la nuit, croyez-vous donc que je m’y trompe ? Quand vous me donnez pour raison je ne sais quelles lettres qui ne valent seulement pas la peine qu’on les lise, vous imaginez-vous que je me contente du premier prétexte venu, parce qu’il vous plaît de n’en pas