Page:Musset - La Confession d’un enfant du siècle, vol. II, 1836.djvu/267

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chercher d’autre ? Votre visage est-il de plâtre, pour qu’il soit si difficile d’y voir ce qui se passe dans votre cœur ? Quelle opinion avez-vous donc de moi ? Je ne m’abuse pas autant qu’on le pense, et prenez garde qu’à défaut de paroles votre silence ne m’apprenne ce que vous cachez si obstinément.

— Que voulez-vous que je vous cache ?

— Ce que je veux ? vous me le demandez ? Est-ce pour me braver en face que vous me faites cette question ? est-ce pour me pousser à bout et vous débarrasser de moi ? Oui, à coup sûr, l’orgueil offensé est là, qui attend que j’éclate. Si je m’expliquais franchement, vous auriez à votre service toute l’hypocrisie féminine ; vous attendez que je vous accuse, afin de me répondre qu’une femme comme vous ne descend pas à se justifier. Dans quels regards de fierté dédaigneuse ne savent pas s’envelopper les plus coupables et