Page:Noailles - Les Forces éternelles, 1920.djvu/192

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
184
L’AUBE POINT FAIBLEMENT…

Sur le bord frissonnant des eaux et du rivage,
Les canards, égayés, suscitent en nageant
Le rire éparpillé des petits flots d’argent,
Où tremblent, verts îlots, leur pétillant plumage.

— Le plaisir, le bonheur, le franc contentement.
Divinités des airs, des lieux et des moments.
Sont partout répandus. Le feu du soleil noie
Les gazons veloutés de joie !
Et le chant de l’oiseau, vague, immatériel.
Qui dans les noirs rameaux s’ouvre comme un calice,
Communique à l’espace un débordant délice.
Et parfume l’azur comme un astre le ciel !