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la ville par les hocquetiers, qu’on dénommait « des jailleux, les lanciers de la poterne ». Les eaux des marées venaient chaque jour baigner ces dépôts, mais le retrait n’entraînait qu’une faible partie vers le fleuve, et le curage des fossés ne se faisait qu’alors que l’entassement était devenu tel qu’on ne pouvait plus en reculer l’enlèvement. Après avoir été appelée rue Cornic, rue Castiglione, la rue fut désignée sous son dernier nom. La porte de Sauvetout faisait partie de l’enceinte dont Pierre de Dreux avait entouré le faubourg Saint-Nicolas. Par dehors, elle était précédée d’un ouvrage avancé muni, à ses angles extérieurs, de deux tours très inégales et qui défendaient l’entrée du pont jeté comme au delà sur le fossé. Dans une de ces tours logeait le bourreau. Elle a été démolie vers 1790. L’autre, celle de l’est, existe encore, très bien conservée, cachée par les maisons modernes 4 et 6 de la rue du Pont-Sauvetout, et descend jusqu’au fond du fossé au niveau du quai. Le pont, bâti en pierres en 1601, en 1723, en 1811, fut enfin rétabli en 1837.




Rue de la Sauzinière
Premier arrondissement. Paroisse de Saint-Similien.
De la rue des Hauts-Pavés à la rue Jules-Simon.

La rue a emprunté son nom à la propriété qui, de 1250 à 1781 a appartenu à la famille de Sesmaisons. Le petit ruisseau de ce nom se jette dans l’Erdre en face de l’Ile de Versailles, on l’appelait aussi le Gué Moreau (voir à l’article rue Général Bedeau) et il y a encore une voie récente ainsi désignée qui vient aboutir dans la rue Emile Souvestre.




Rue de Savenay
Premier arrondissement. Paroisse de Saint-Similien.
De la rue de Bel-Air à la rue des Hauts-Pavés.

Elle fut désignée sous ce nom par décision du 21 mai 1890 ; c’était auparavant la ruelle de Bel-Air, la ruelle du Vieux Bel-Air.