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riette découvrit son tombeau. Les bijoux merveilleux qu’il contenait sont au nom de Kamès, roi obscur de la XVIIe dynastie,
Pectoral de la reine Aah-Hotep.
dont elle fut peut-être la veuve, ou du roi Ahmès (Amosis) qu’on pense être son fils. Quoi qu’il en soit, les bijoux ou objets d’art dits « de la reine Aah-Hotep », parmi lesquels figurent des bracelets et un merveilleux pectoral en or, bien antérieur à l’époque de Moïse, sont de remarquables spécimens de l’orfèvrerie égyptienne et une des gloires du célèbre musée de Boulaq.

aal n. m. Arbre de la famille des térébinthacées, originaire de l’île d’Amboine ; son écorce sert à aromatiser le vin et les aliments.

Aalborg, détroit du Danemark (Jutland), dans la partie orientale du golfe de Limfjor. C'est un canal navigable, long de 26 kilom., s'ouvrant sur le Cattégat.

Aalborg (anc. Albiæ), ville du Danemark ; 19.503 hab. Evéché ; port sur le grand canal du Nord ; écolo de navigation ; pêche du hareng ; commerce de grains. Cette ville est le chef-lieu du stift ou diocèse d’Aalborq, peuplé de 104.790 hab. Aalborg fut prise d’assaut par les Danois en 1534, pillée par Wallenstein en 1627, et occupée par les Suédois en 1613, et de 1658 à 1660, époque à laquelle elle fut restituée au Danemark par la paix de Roeskilde.

aalclim ou aalklim (klim) n. m. Espèce de bauhinie de l’Inde, famille des légumineuses, dont les feuilles sont employées contre les maladies des yeux.

Aalen (Aquilein des Romains), ville du Wurtemberg, sur la Kocher et le chemin de fer de Stuttgard à Nordlingen ; 7.160 hab. Centre d’un district minier important, Aalen est restée ville impériale de 1360 à 1802. — Une autre Aalen se trouve en Westphalie, près de Munster.

aalénien, ienne (ni-in, ni-èn — rad. Aalen) adj. Terme emprunté aux géologues allemands pour désigner un terrain développe aux environs d’Aalen (Wurtemborg). — n. m. L’aalénien est l’intermédiaire entre le lias et le bajocien.

Aalesund, ville de Norvège, sur la côte occid. de la Norvège : 8.350 hab. C’est une des stations les plus importantes de la Norvège pour la pèche de la morue. Cette ville a vu naître le chef normand Kollen.

Aali-pacha (Méhémet-Emin), homme d’Etat turc, né et mort à Constantinople (1815-1871). Ministre des affaires étrangères en 1816, président du conseil en 1848, il apaisa le différend gréco-turc.
Aali-pacha.
Grand vizir en 1852, président du conseil du tanzimat en 1854, il prépara les réformes dont il avait toujours été partisan. Après avoir représenté la Porte aux conférences de Vienne (1855), il est de nouveau au grand viziriat et pourvoit à l'application du célèbre hatt-i-chérif de Gulhamé du 18 février 1856, en faveur des chrétiens. Envoyé comme plénipotentiaire au congrès de Paris, il y défend avec talent les intérêts de sa patrie et signe le traité de paix qui termine la guerre de Crimée (30 mars 1856). Dès 1867, comme grand vizir, puis comme régent (pendant le voyage d’Abd-ul-Aziz à Paris et à Londres), il combat l’insurrection de Crète ; en 1868, il se rend dans le pays pour le pacifier. Cet homme d’Etat, très favorable au progrès, est mort sans avoir pu réaliser les réformes dont il comprenait la nécessité. Dans ses loisirs, il s’adonnait à la poésie.

AalSMEER, bourg des Pays-Bas, prov. de la Hollande septcntr., sur la rive orient, du lac desséché do Harlem ; 4.500 hab. Grande culture de fraises. Aalten, bourg des Pays-Bas, province de Gueidrc ; 6.800 hab. Tissus, tanneries et tuileries. AAM {uni) n. m. Ane. mesure de capacité pour les liquides, usitée en Hollande et dans quelques parties de la Belgique, et qui valait 155 litres 224 (vins et eaux-de-vie), 145 litres 5225 (liuilf). Il PI. Des amen. A’AMÊR, —AMER

nombre do tribus dans le Hedjaz, dans bords de l’Euphrato, dans la haute Nubie, au Soud. Algérie, etc.

AANS n. m. Nom donné, dans l’Hindoustan, au terminalia alata, arbro de la famille des combrétacées, dont l’ccorco est employée dans ce pays comme astringente et fébrifuge.

Aar ou Aare. GroL^r. Riv. de Suisse, prend sa source surU’vcrsani ■-i|iii[iir. tlii Grimsel, par 1.877 m. d’alt. Elle formi’un |Mii |ilii> li.is la belle cascade de la Handeck. 1-1 la vallée do Hasli, puis traverse les lo Tliuu, entre lesquels elle arrose iblo depuis Thun, l’Aar contourne arrose Aarberg, Soleure, Aarbourg, g et se jette dans le Rhin (rive g.}, en face do Waldshut. Longue de 280 kilom. environ, cette rivière, la plus importante des rivières exclusivement suisses, reçoit un grand nombre d’affluents, parmi lesquels il faut citer : l’Emmen, la Rcuss et la Limmat ’AMIR, nom que portent

i lo Nedjed, sur 1

grand

lacs do BrlcuA

Intorlakeii..N :  :

la ville do Be

Olten, Aarau. Bi

sur ia rive droite ; la Lutschino, la Kander, la Sarino et la’l’iiicln sur la riv gaucho. Grâce aux apports do ces riMcri-s, l’Aar est |j1us considérable que lo Rhin à son • niiiliH-iit. — PliisuMirs petites rivières allemandes port. ’Mi aussi lo nomd’Aar.

— Hist. I^es G et, 7 aoiH 1709, l’archiduc Charles tenta le passage de l’Aar à Dcttingon. H voulait, par cotto opération, séparer les doux ailes do l’armée française, et couper à Masséna toute communication. Malgré ses elforts, il no put l’fl’cctuor lo passage, et l’arrivée des généraux français Ney et Heuaolot l’obligea à renoncer sans combat ù, son entreprise.

Aar. Aarou, num des champs Elyséos des anciens I ;.nr[i^. i,.s iii, iiii-s, pendant l’éternité, s’y consa-’ HIV agricoles, qui produisaient dos ré-AarAU, ville do Suisse, ch.-l. du cant. d’Argovie, ù 53 kilom. de Bàle, sur la rive droite do l’Aar ; 6.700 hab. Cette ville industrieuse (filatures, coutelleries, fonderie do canons, fabrique d’armes) est un centre intellectuel important. Bibliothèque contenant do précieux manuscrits. Patrie du romancier et historien H. Zschokke. Jusqu’en 1415, Aarau appartint aux comtes do Habsbourg et aux ducs d’Autriche, et depuis lors aux Bernois. La paix y fut conclue avec les cantons en 1529, après la première guerre de Cappel ; en 1712, après celle du Togfenbourg. A l’époque de la Révolution française, ello cvint un instant le siège du gouvernement central de la nouvelle république helvétique. Près d’Aarau, on voit les ruines du château de Habsbourg, berceau de la maison d’Autriche.

Aarbourg, petite ville de Suisse (Argovie), au confluent de la Wigger et do l’Aar ; 2.080 hab. Manufactures et forges. C’est la seule place forte de la Suisse. AaRESKUTAN, montagne de la Suède, prov. do Nordland (1.472 m.). Centre d’un district de mines de cuivre. Aargau, nom allemand du canton d’Argovie (Suisse). Aarhus ou Aarhuus, ville do Danemark, sur la hiiic d’Aarhus, cote E. du Jutland ; 33.300 hab. Bon port, commerce actif ; évêché. Cathédrale gothique. Lo stift ou diocèse d’Aar/ius a 270.000 hab. — Le général prussien Ilirschfcld y battit le général danois Ryl, lo 31 mai 1849. AaRIFI-PACHA, homme d’Etat ottoman, néàConstantinople en 1819, mort dans cette ville en 1895. Ambassadeur à Vienne (1873), ministre de l’instruction publique (18741, ministre de la justice (1874), président du sénat (1876), ministre des affaires étrangères et ambassadeur à Paris (1877). De retour à Constantinople, il fut président du conseil (1879), président du conseil d’Etat et ministre des affaires étrangères (1882-1884). Dans lo ministère do Kiamil-pacha (1885), il remplit les fonctions de niiriistro dos affaires étrangères par intérim. Destitué en 1891, il fut nommé, en novembre 1895, ministre sans portefeuille. — Aarifi-pacha était un homme d’un caractère doux et affable, plein d’idées libérales ; c’était aussi un savant et un poète.

Aarœ, petite île de Prusse (Slesvîg), dans lo Petît-Belt, dont elle défend le passage : 1.300 hab. — Un combat naval eut lieu en 1848 entre les Danois et les Allemands dans VAarœsimd, qui sépare l’île du continent. Aaron, O-t’^ nid.’— do Moïse et premier grand prêtre (lesJuii il ; le. Choisi par Dieu, d’après la Bible, pour SI. Il I I ■. û prêta à celui-ci le secours de s<iii rlMi| :  ; lisant le pharaon, soit devant les If.’l’-Il’lui Un qui changea la verge en serpent. Pen■ i I i 1 I lii’de Moïso sur le Sinaï, il céda aux cla-III 1 1 1 1 1 s, qui demandaient une idole, et il les laissa rli i ! I.’—m d’or. Sa douceur ot sa soumission lui iiicnii-rcut son pardon, et le sacerdoce suprême fut dévolu à toute sa postérité directe. Mais sa punition fut de mourir sur la montagne de Hor, près de Petra, sans entrer dans ! a Terre promise.

Aaron d’Alexandrie, prêtre chrétien, médecin et philosophe de la première moitié du vu" siècle. H avait composé, sous le titre de Pandectes, une compilation médicale des auteurs grecs, écrite en syriaque et traduite en arabe en 683. n’en reste quo quelques fragments. Aaron est lo premier écrivain qui ait décrit la petite vérole. AarSENS (François "Van), diplomate hollandais, né à La Haye en 1572, mort en 1641. Il prit part aux négociations qui amenèrent la trêve do douze ans entre l’Espagne et les Provinces-Unies (Pays-Bas), fut nommé ambassadeur en France sous Henri IV, et seconda plus tard les projets do Maurice do Nassau qu’il aida à perdre l’illustre Bafnoveldt. Il a laissé d’intéressants mémoires. AarzIEHLE, localité suisse, près de Borne. Eaux chaudes sulfatées sodiques contre les maladies do peau. AAS n. f. On désigne sous ce nom, en Suède, un faîte, une colline ou un renflement, formant une chaîne continue de matières meubles, graveleuses et sableuses, remaniées ot arrondies par les eaux. Ces lovées, hautes parfois de 400 à 500 mètres, se prolongent en divers points pendant plusieurs dizaines de myriamètres. Elles représentent l’ancienne plage do la mer. n PI. Des aasar. Aasen (Iwar-André), philologue norvégien, né à Œrsten en 1813. Parmi ses ouvrages, nous citerons:Grammaire populaire de la langue norvégienne [ISiS) ; Dictionnaire de la langue populaire norvégienne (1850) ; Ervingen, comédie mêlée de chants (1855) ; Syntra. recueil do chansons (18G31 ; Dictionnaire des noms populaires des plantes de la Norvège ilS&G).

AAVORA D. m. Nom d’une espèce de palmier épineux et très élevé, originaire de Guinée, et cultivé jus » |u’en AAL — ABACOPÏERIS

Amérique {elxis gnineensix). Ses fruits donnent une huilo appelée huile de palme, et ses graines, une Horto de bourre connu sous lo nom do beurre de Galam. b On écrit aussi avoiba et aouara.

AB prép. lat. marquant lo point de départ, et qui fait partie do certaines locutions ou phrases latines fréquemment employées dans notre langnie, telles que ah a/j » urdo ; ab irato; ab intestat, etc. En latin, la préposition ah, soit sous sa forme ortlinaire, soit sons les formes a ou oÂ*, sort do préfixe à beaucoup do mots composés, qui ont été empruntés par le français au latin:abdiquer’abdicare), abstenir (abstincro), aversion (aversio), etc. AB n. m. Lo cinquième mois do l’année ecclésiastiqao des Hébreux, et le onzième do leur année civile. U correspond à la fin do juillet et au début d’août. ABA (tu ABBA n. m. Lin^ulst. Ce mot, en syriaque et en (■iliiMpHii, si ; ^’[ii ! i. ;  ;)(>rc ; cost lo titre quo les églises syririmrs, I.infis et éthiopiennes donnent à leurs évèques.

— ElIhiuI. Manteau en laine grossière, porté, en Tur-’juie, par les soldats, les matelots et les inaigènes. Aba (Samuel), roi de Hongrie, qui usurpa le trône on 1(1 il à la faveur du soulèvement provoqué par l’incapacité do Pierre le Vénitien ou l Allemand, successeur au roi saint Etienne, beau-frère d’Aba. Aba souleva ses sujets [•ar sa tyrannie et fut détrôné en 1044 par l’empereur Henri III, protecteur do son compétiteur Pierre l’Allemand, qui le fit, dit-on, mettre à mort. Aba, petite ville de Hongrie, comitat de Szek-Feher ou Siuhlweissenburg; 3.320 hab. Sources minérales. Aba ou Abba, île du Nil Blanc, aux confins du Kordofan et du Sennàr, où vécut le Mahdi Mohammed-Ahmed de 18G8 à 1883, où il révéla sa mission et d’où il partit pour refouler vers la mer les Anglo-Egyptiens. ABABAYE [ba-ïe) n. m. Nom caraïbe du papayer. Ababdehs ou Abadehs, tribu nomade occupant la partie du désert oriental d’Egypte entre le Nil et la mer Rouge. Ello compte près de 40.000 individus qui possèdent des troupeaux de moutons et do chèvres, des cnamcaux, et font le commerce de la gomme et du séné. — L’n Abab-DEH ou Abadeh.

ABABOUY (bou-i) n. m. Nom vulgaire, aux Antilles, du , oranger épineux.

AB ABSURDO loc. adv. lat. Par, d’après l’absurde : ^ « ïsonner ab absurdo. Les hypothèses ab absl’RDo sont â la fois amusantes et utiles. (B. de St-Pierre.)

— En T. de logiq. Lorsque, pour démontrer une vérité, on commence par supposer un principe contraire à celui qu’on se propose, et qu’en raisonnant d’après cette supposition on aooutit à une conséquence que la raison ne peut admettre, on démontre d’après la méthode ab absurdo. V. ABSURDE.

ABACA n.

Manille {mus

tilis), qui fournit

une matière textile

appelée vulgaire ment chanvre de

Manille. Avec ses

libres on fait des

tapis, des paillas sons, des tissus, des

câbles, des cordons

do sonnette, du pa pier, etc.

AbagaxiS, ri vière du Brésil,

prov. de Para, affl.

do dr. do l’Ama zone, entre le Rio

Madoira et le Ta pajos.

Abagco (Anto nio), souvent ap pelé Labacco, ar chitecte et graveur

italien du xvi" siè cle. Il a gravé les

glans de l’église de

aint-Pierre d’a près les dessins de

Nom d’une espèce de bananier de l’île •^AIX

ï’

», 50 de haut), a, fruit.

San-Gallo.et les planches do son propre ouvrage, les Antiquités de Borne (Venise, 1558).

abacète (diminutif d’abax) n. m. Genre de coléoptères, de la tribu des féroniens, renfermant une quarantaine Fichier:Nouveau Larousse illustré, 1898, I (page 19-5 crop).jpg
Abacète
(grossi 3 fois).
d’espèces, noires ou bronzées, habitant les régions chaudes de l’ancien monde, répandues en Afrique et dans le sud de l’Europe. Une seule espèce (abacetus Salzmanni) est française, de couleur bleuâtre ; elle vit au bord des eaux. Syn. astucis.

Abach ou Abbach, bourg de Bavière, près de Ratisbonne, sur la rive dr. du Danube ; 1.330 hab. Eau minérale froide. Mines de lignite ; carrières de pierre. Victoire des Français sur les Autrichiens, le 29 avril 1809.

Abaco ou Grande Lucaye, île anglaise, ch.-l. Carleton, la plus scptentr. de l’archipel de Bahama ou des Lucayes, dans l'Atlantique. C’est une des plus grandes terres de cet archipel, très fertile, mais dépourvue d’eau potable. On en exporte surtout des bois et des fruits. A l’extrémité N. de la Grande Lucaye ou Grande Abaco, se trouve la Petite Albaco, qui en est séparée par un chenal étroit et peu profond. V. Carte des Antilles.

abacoptéris triss — du gr. abax, damier, et p(i.ri’ « , fougère) u. f. Genre de fougères créé par Fée aux dépens des aspidiums, habitant les Indes et l'Océanie. Leur nom rappelle la disposition en damier des nervures des feuilles.