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vements diaphragmatiques des viscères abdominaux et publié en décembre 1905, dans la Revue des maladies de la nutrition.

La physiologie de la respiration nous a appris qu’il y avait deux types de respiration : la respiration thoracique, la respiration abdominale. Ces deux types se combinent suivant une loi et un mécanisme que l’auteur traduit par les propositions suivantes :

Les types abdominal et thoracique de la respiration se suppléent dans l’inspiration calme, se succèdent dans l’inspiration forcée.

L’exécution du mouvement inspiratoire d’un des deux types de respiration exige la mise en œuvre du mouvement expiratoire de l’autre type.

La physiologie du diaphragme nous enseigne que ce muscle est l’organe, le rouage grâce auxquels ces types respiratoires peuvent se combiner, se suppléer, se succéder ; il doit cette remarquable propriété à sa nature musculeuse, à ses insertions au pourtour du thorax, à sa forme en dôme, mais surtout à son aptitude d’agir tantôt comme un levier, tantôt comme un piston (Fig. 44).

Le diaphragme agit comme un levier « mouvement de sonnette » dans la respiration thoracique, comme un piston dans la respiration abdominale.

Or, cette transformation, cette double adaptation est due tout entière au degré de résistance que présentent les viscères abdominaux à l’abaissement du diaphragme pendant le mouvement d’inspiration ; que la masse abdominale résiste, elle forme le point d’appui d’un levier, dont la puissance a son application à la colonne vertébrale (piliers) dont la résistance se trouve à la base du thorax ; le mouvement de levier, exécuté par le diaphragme, soulève et, par le fait de la disposition des côtes, élargit la cavité thoracique ; que la masse abdominale, au contraire, se dérobe sous la pression du diaphragme contracté, c’est le dôme qui s’abaisse, c’est le mouvement du piston qui s’exécute ; ce mouvement de piston abaisse les viscères et la capacité du thorax gagne en hauteur ce que perd la cavité abdominale. C’est cet abaissement des viscères qui, lorsqu’il est exagéré, cesse d’être physiologique pour devenir pathologique et constitue alors ce qu’on appelle l’organe mobile, la ptose. Alors les conditions df1 fonctionnement du diaphragme se trouvent complètement modifiées par la modification de son point d’appui.

Lorsque les viscères abdominaux sont ptosés, la pre-