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dier les manuscrits grecs et slaves de la bibliothèque grand-ducale. Ses ouvrages sont très précieux pour l’étude de cette époque. Ayant refusé au prince l’autorisation de répudier son épouse stérile Salomé, Maxime-le-Grec fut enfermé dans un monastère où il mourut.

Ivan-le-Terrible dota la littérature russe de l’Épître au Supérieur du monastère de Cyrille Biélozersky et d’une correspondance abondante avec le prince Kourbsky. Ce dernier, d’abord en grande faveur auprès du tsar, puis rebelle et réfugié en Lithuanie pour éviter la colère de l’auguste aliéné, écrivit l’histoire de son souverain ; il laissa aussi un grand nombre de lettres. À un âge très avancé, il se mit à étudier le latin et la philosophie d’Aristote.

C’est également au xvie siècle qu’appartiennent les Tchet-Mineï, — entretiens pieux pour les douze mois de l’année — publiés sous la direction de Mecaire.

An xviie siècle, après la réunion de la Petite-Russie à la Moscovie, sous le règne d’Alexeï Michaïlovitch, l’influence de la culture petite-russienne se substitue aux tendances byzantines. Parmi les petits-russiens appelés à Moscou et qui jouent un rôle dans le mouvement littéraire, il faut nommer Séméon Polotsky, précepteur du prince héritier Théodore Alexeïevitch, auteur d’un ouvrage Sceptre du gouvernement, de deux recueils de sermons et d’une comédie Fils prodigue. Il mit aussi les psaumes en vers slaves. Les travaux de Polotsky sont dominés par l’idée de la nécessité d’introduire en Russie les bienfaits de la civilisation. Un