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fait auf qu'on le nourrit aifément
avec de la mie de pain , du fromage
& des fruits ; que dans l'état de
liberté il vit de racines & de graines
fauvages; que quand il peut entrer dans un jardin 1l y fait un grand dégar & mange les légumes avec avidité ; qu'il devient gras comme la plupart des autres animaux vers la fin de l'été, & que fa chair quoi- qu'un peu fade, n’eft pas mauvaife
À manger.
En confidérant la forme , la fubf- tance & l'organifation des piquans du porc-épic , on reconnoit aifé- ment que ce font de vrais tuyaux de plumes auxquels il ne manque que les barbes pour être de vraies plumes; par ce rapport il fait la nuance entre les quadrupèdes & les oifeaux ; ces piquans , furtour ceux qui font voifins de la queue, fonnent les uns contre les autres lorique l'animal marche ; il peut les redrefler par la conftruétion du mufcle peaucier, & les relève à
u près comme le paon ou le coq Finde relèvent les plumes de leur
queue; ce mufcle de la peau a donc la,mème force, & eft à peu près conformé de la même façon he le porc épic & dans certains oi- feaux,
On a appelé ordre du port-épic , un ordre de chevalerie qui fur inf titué par Louis Duc d'Orléans, fils dé Charles V , à la cérémonie du baptème de fon fils Charles , l'an 1394. Il étoit compofé de 15 che- valiers y compris le Prince qui en étoit le chef. Leur habillement confiftoit en un manteau de velours violet , le chaperon & le manteler d'hermine , & une chaîne d'or pour colier , de laquelle pendoit fur l’ef- tomac un porc-epic de même , avec certe devile , cominès & eminàs,
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de loin & de près. Cet ordre fut aufli nommé l'Ordre du Camail, parceque le Duc d'Orléans donnoir avec le collier une bague d'or gar- nie d’un camaieu ou pierre = fur laquelle étoir gravée la figure d'un porc-épic. On prétend qu'il prit la figure de cet animal pour la devife de fon ordre, afin de mon- trer à Jean Duc de Bourgogne, qu'il ne manquoit ni de courage , ni d'amour pour fe défendre. Cer honneur s'accordoit quelquefois à des femmes; car dans une eréaticn de Chevaliers du 8 Mars 1438 , le Duc d'Orléans le donna à Madc- moifelle de Murat, & à la femme du fieur Poron deSaintrailles. Louis XII le conféra encore à fon avéne- ment à la couronne, après quoi il fut aboli.
PORCHAISON ; fubftantif féminin & terme de Chaffe. État du fanglier dans la faifon où i! eft le plus gras & le meilleur à manger. 4 /a fin de Septembre les fangliers font en por- chaifon.
PORCHE ; fubftantif féminin. Por- ticus. Portique , lieu couvert à l’en- trée d'une églife. Les porches fer- vent à metrre à couvert du foleil & de la pluie ceux qui ne peuvent pas entrer dans l’Églife
PORCHER ; fubtantif mafculin. Sua- rius, Celui qui garde les pourceaux, C'efl le porcher du village.
On dir figurément d'un homme groflier, eo & mal appris, que c’eff un porcher, un vrai por= cher.
PORCIE, fille de Caton d’'Utique, & femme en première nôces de Bi- bulus , puis de Brutus , fe rendit il- luftre par fon efprit & par fon cou- rage. Dans le rems que Brutus de- voit exécuter la conjuration contre Céfar, qu'on lui cachoir,, elle fe fic
