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ſur les Végétaux nouriſſans.

n’augmente-t-elle pas encore quand il s’agit de vouloir reconnoître, à la faveur de ce double moyen, la propriété particulière qu’on lui attribue indépendamment de celle qu’elle a de nourrir ?

En parlant des différentes ſortes de pain dont on ſait uſage dans le royaume, j’ai eu ſoin de ſaire remarquer que, quoiqu’on prétendît que le pain de froment convînt aux mélancoliques, celui d’épeautre aux eſtomacs foibles, celui de ſeigle aux tempéramens ſanguins, le pain d’orge aux goutteux, le pain de blé de Turquie aux perſonnes attaquées de la pierre, le pain de ſarraſin contre le dévoiement, enfin le pain de pomme de terre pour adoucir l’acrimonie des humeurs, il eſt poſſible que le premier jour où l’on ſe ſera nourri de l’un de ces pains, on ait aperçu quelqu’altération dans l’économie animale, parce que toutes les fois que l’on change d’aliment, de quelque nature qu’il ſoit, cette économie s’en reſſent les premiers jours ; mais l’habitude en eſt bientôt contractée : ainſi le pain dont on continue l’uſage un certain temps, n’importe ſon origine,