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Recherches

On donne aſſez communément la racine de grande conſoude dans les devoiemens, &c. comme aſtringent ; mais on fent bien que cette propriété ne paroît pas convenir à ſon eſſence, & que ſi elle foulage & guérit réellement les dévoiemens, elle n’agit dans ce cas que comme la gelée de la corne-de cerf, en procurant un mucilage adouciſſant qui nourrit ſans fatiguer l’eſtomac.

On peut faire uſage de cette racine comme du ſalsifix ; en la cuiſant dans l’eau, elle perd une grande partie du mucilage dont elle abonde : de plus il ſeroit encore poſſible d’en former une pulpe & de s’en ſervir dans la confection du pain, comme nous l’avons propoſé pour la racine d’aſphodèle.


De l’Herbe de Saint-Antoine.


L’herbe de Saint-Antoine ou le petit Laurier-roſe, Chamænerion latifolium vulgare Inſt. donne une tige rougeâtre & rameuſe ; ſes feuilles ſont oblongues, étroites, aſſez ſemblables à celles du ſaule : ſes fleurs ſont grandes & en roſes, purpurines, bleues & quelquefois blanches.