Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/311

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
293
ſur les Végétaux nouriſſans.

médiocrement larges, ſemblables à celles du lys, marquées de taches rouges, brunes & quelquefois ſans taches ; la tige eſt haute d’environ un pied, portant à ſon ſommet un long épi de fleurs agréables à la vue, purpurines & blanchâtres vers le fond : les racines ſont deux tubéroſités preſque rondes, charnues & grosses comme des noix muſcades. L’orchis ſemelle eſt ſemblable à la première, excepté que ſes feuilles ſont moins larges, moins maculées, & les fleurs plus petites.

Le Satyrion, Satyrion majus latiifolium n’eſt pas rare non plus aux environs de Paris ; ſa racine eſt également bulbeuſe ; elle pouſſe une tige qui a plus d’un pied, garnie de feuilles larges & graſſes, ayant à ſon ſommet beaucoup de fleurs diſpoſées en épi de couleur rouge tirant ſur le purpurin.

Depuis que l’on eſt éclairé ſur l’origine, l’eſpèce, la nature & les propriétés du ſalep qui nous vient de Perse & coûte exorbitamment cher ; depuis que l’on ſait que cette ſubſtance n’appartient point à un fruit, mais à la racine d’une Plante qui, ſelon Albert Seba & Dignerus, doit être placée au nombre des