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des dènè peaux-de-lièvre

où il demeura. Sur un plateau des montagnes, il aperçut un jour un bélier dont il voulut s’emparer, lorsque tout à coup il entendit crier quelqu’un. C’était comme la voix d’un jeune garçon qui demeurait là-haut. L’enfant criait :

— Que t’a dit ton oncle ?

— Il m’a dit d’aller à la chasse du castor, répondit un homme nommé Kba-tρa-endié.

Yamon-kha tua le jeune garçon, se leva et s’en alla à la recherche du sentier pour ses gens qui le suivaient. Lui-même marchait en tête de la troupe qui s’en allait chasser le castor dans les vallées des montagnes.

Tout à coup, Yamon-kha se fâcha sans nulle cause ; il s’emporta. De son bâton de voyage, — un gros rondin, — il frappa deci delà sur ses gens et les tua. Il tua tous ses parents et se sauva.

Mais Kfwin-péli parvint à lui échapper, et Khatρa-endié, un autre de ses parents, ayant gravi les montagnes, il y établit sa demeure.

Yamon-kha l’y suivit bientôt.

— Tu nous as tué tous nos parents, lui dit Kha-tρa-endié ; que viens-tu faire encore ici ?

Cet homme était son neveu.

— Puisque vous dites que j’ai tué vos parents, répondit Yamon-kha, eh bien ! tuez-moi à votre tour.