Page:Petitot - Traditions indiennes du Canada Nord-Ouest, 1886.djvu/447

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
417
des dènè tchippewayans

C’est là la fin de l’histoire de la Femme au métal[1].

(Racontée par Ekunélyel,
au Grand-Lac des Esclaves, en 1863. )


XVII

LA FEMME AU MÉTAL

(Version des Dènè du Lac Froid)


Il y a longtemps que des Esquimaux enlevèrent une femme, et, après lui avoir voilé la tête


  1. Les Kollouches, peuple à peau rouge et à tête déformée artificiellement, qui habite les bords du Pacifique, aux mêmes latitudes que les Dènè, racontent que « avant le déluge universel, un couple composé du frère et de la sœur se sépara du reste de l’humanité. Le frère revêtit, comme Atsina, Ratρonnè et Ayatç, la peau d’un aigle immense nommé Chelhl’ et prit son essor vers le sud-ouest.

    « La sœur s’enfonça dans le cratère du volcan d’Edgecumbe, près de Sitka, et disparut dans les flammes. Depuis lors elle soutient l’axe terrestre ; tandis que son frère, devenu l’oiseau-tonnerre, accourt se percher au sommet du volcan aussitôt que la sœur, secouant le pivot du monde, produit des tremblements de terre. L’homme-aigle se nomme Yehl ou Iell. » (W. Dall, Alaska and its ressources, p. 423, d’après von Wrangell, idem. ; Alph. L. Pinart, les Atnahs.