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SUR LES JEUX SCÉNIQUES.

suls, les généraux, demeure aujourd’hui tranquille, pourvu qu’il ait du pain et des spectacles, panem et circenses ». Juvénal, en parlant des jeux du cirque, prend l’espèce pour le genre de tous ceux qui occupoient alors les Romains, et qui peuvent se rapporter au cirque et au théâtre.

Ceux du cirque étoient distingues en autant d’espèces qu’on y représentons de fêtes différentes, telles que les courses de chevaux ou de chars, les combats de gladiateurs ou d’animaux, et même des représentations navales.

Les jeux du théâtre, ou scéniques, comprenoient la tragédie et la comédie. Il y avoit deux espèces de tragédies ; l’une, dont les mœurs, les personnages et les habits étoient grecs, se nommoit palliata ; l’autre, dont les personnages étoient romains, s’appeloit prœtextata, du nom de l’habit que portoient à Rome les personnes de condition.

La comédie, ainsi que la tragédie, se divisoit premièrement en deux espèces ; savoir la comédie grecque ou palliata ; et la comédie romaine ou togata, parce qu’on s’y servoit de l’habit de simple citoyen.

La comédie romaine se subdivisoit encore en

    Continet, atque duas tantùm rex anxius optat,
    Panem et circenses · · · · · · · · · ·
    Juvenai, satir. X.