Page:Platon - Sophiste ; Politique ; Philèbe ; Timée ; Critias (trad. Chambry), 1992.djvu/325

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C’est très vrai.

SOCRATE

Est-ce que ces lettres et ces peintures dont nous avons un peu plus haut admis l’existence en nous, se rapportent au passé et au présent, mais non à l’avenir ?

PROTARQUE

Elles se rapportent spécialement à l’avenir.

SOCRATE

En disant spécialement, entends-tu qu’elles sont toutes des espérances relatives à l’avenir et que nous sommes toujours pleins d’espérances durant toute notre vie ?

PROTARQUE

Oui, cela même.

SOCRATE

XXIV. — Allons maintenant, outre ce qui vient d’être dit, réponds encore à ceci.

PROTARQUE

A quoi ?

SOCRATE

L’homme juste et pieux et parfaitement bon n’est-il pas aimé des dieux ?

PROTARQUE

Sans contredit.

SOCRATE

Et n’est-ce pas le contraire pour l’homme injuste et absolument méchant ?

PROTARQUE

Naturellement.

SOCRATE

Or, comme nous le disions il y a un instant, tout homme est rempli d’une foule d’espérances.

PROTARQUE

Sans doute.

SOCRATE

Et ce que nous appelons espérances, ce sont des discours que chacun se tient à lui-même ?

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