par la croissance et le dépérissement, on ressent alors des peines, des douleurs, des souffrances et tout ce qu’on désigne par les noms du même genre.
Oui, nous l’avons dit plus d’une fois.
Mais, quand l’animal revient à sa nature première, nous sommes tombés d’accord que ce rétablissement est un plaisir.
Et nous avons eu raison.
Mais qu’arrive-t-il, quand notre corps n’éprouve aucun de ces changements ?
Mais quand est-ce que cet état se produit, Socrate ?
La question que tu me poses, Protarque, n’a rien à voir à notre sujet.
Comment cela ?
Parce que cela ne m’empêchera pas de renouveler la mienne.
Laquelle ?
En t’accordant que cet état ne se produise pas, Protarque, je te demanderai : qu’en résulterait-il nécessairement s’il existait ?
Tu veux dire si le corps ne change dans aucun sens ?
Oui.
Il est évident, Socrate, que, dans ce cas, il ne saurait y avoir ni plaisir ni douleur.