Page:Pline le Jeune - Panégyrique de Trajan, trad. Burnouf, FR+LA, 1845.djvu/192

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cette conjecture dans son texte. Celle de Schwartz se rapproche davantage des mss.

Immensique alii montes. Des commentateurs nous parlent ici des monts Carpathes et Sarmatiques. Il s’agit tout simplement des Cévennes, du Jura et des Vosges. Mais si Trajan traversa ces montagnes pour aller d’Espagne à Cologne, chef-lieu de son gouvernement, il ne passa pas les Alpes. Cette difficulté sera levée, si l’on admet, avec Schwartz, qu’avant de faire venir Trajan d’Espagne en Germanie, Domitien l’avait d’abord envoyé avec des légions d’Italie en Espagne : mais alors il pourrait y avoir dans le texte une lacune plus grande qu’on ne le suppose. Peut-être aussi cette énumération de montagnes n’est-elle qu’une figure oratoire, où il ne faut pas chercher une exactitude rigoureuse.

Comparentur. Telle est la leçon du ms. 7840, et elle est parfaitement conforme au règles de la grammaire. Schwartz lit compararentur, ainsi que nos deux autres mss.

5. Ille genitus Jove. Hercule. — Regi suo. Eurysthée, roi de Mycènes.

Itinere illo dignus invenireris. J’avais lu, dans la première édition de ce travail, munere alio, que j’essayais d’expliquer par la note suivante :

« Munere alio dignus invenireris. Schwartz lit itinere illo, et entend que, par la constance infatigable qu’il avait montrée dans cette marche d’Espagne en Germanie, Trajan parut digne d’être chargé sans cesse de nouvelles expéditions, dignus aliis super alias expeditionibus. La leçon munere alio vient de l’éd. de Cattaneo, et elle est généralement admise. On ne peut nier qu’elle ne présente un sens plus satisfaisant : Trajan, par ses expéditions successives, accomplissait, comme Hercule, travaux sur travaux, et paraissait toujours digne de quelque fonction nouvelle, dignus munere alio. Je dois avouer cependant que Schwartz a pour lui tous les mss. qu’il a consultés, ainsi que les trois nôtres et l’édition de S. G. »

Mais dans une note additionnelle, placée à la fin du volume, j’étais revenu à l’ancienne et véritable leçon, itinere illo. Voici cette note, qui lèvera, je crois, toute espèce de doute sur un passage qui n’aurait jamais dû embarrasser personne : « En suivant la leçon généralement reçue, munere alio, j’ai averti que les mss. portaient itinere illo. On pourrait, avec