Page:Pline le Jeune - Panégyrique de Trajan, trad. Burnouf, FR+LA, 1845.djvu/234

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nôtres portent : Nuncupare vota et pro æternitate imperii, et pro salute principum, ac propter illos pro æternitate imperii solebamus. On voit que les mots pro salute principum, immo sont omis, ce qui vient évidemment de la répétition des mêmes termes dans une même ligne. Un copiste n’aura fait attention qu’au second principum. Le n° 7840 restitue en marge, d’une plus grosse écriture (je n’ose pas assurer que ce soit d’une autre main), pro salute civium, immo. Mais, sous les despotes qui précédèrent Trajan, il ne pouvait être question, des citoyens dans les vœux solennels. Et la formule de correction immo ne tombe que sur l’ordre de ces vœux : les premiers n’étaient pas pour l’éternité de l’empire, ils étaient pour le salut du prince ; et, si l’on parlait ensuite de l’empire, c’était uniquement dans l’intérêt de l’empereur. Du reste Gesner lit ainsi toute la phrase : Nuncupare vota et pro æternitate imperii, et pro salute civium ? immo pro salute principum, ac propter illos pro æternitate imperU solebamus. — Pour ce qui regarde ces vœux, lesquels avaient lieu le 3 janvier de chaque année, voy. J. Lipse. Excurs. B sur Tacite, Ann., XVI, 22.

4. Hæc pro imperio nostro. Gesner voudrait qu’on lût imperatore nostro. Cette correction est inutile : j’attache a imperio nostro le même sens ; nostro marque l’opposition du temps présent au temps passé, de l’empire sous Trajan à l’empire sous Domitien.

5. Tui cupitis. Cette leçon a été rétablie par Schwartz, au lieu de corporis. Nos trois mss. la confirment.

7. An merearis. Schwartz dit que le cod. paris, porte quod merearis. Serait-ce une erreur de la collation communiquée à ce savant ? an est dans nos trois mss., et parfaitement lisible.

8. Manum armavi. Lorsque Trajan remit au préfet du prétoire Saburanus l’épée du commandement, il la tira du fourreau, et, la présentant à cet officier, il lui dit : Prends ce glaive afin de t’en servir pour moi, si je fais mon devoir ; contre moi, si je ne le fais pas. Aurél. Vict., de Cæs., 13 ; Dion, LXVIII, 16.

Si susceperit invita, ne debeat. Trajan désire que, si la république fait pour lui des vœux qu’elle aimât mieux ne point faire, elle ne soit jamais tenue de les acquitter ; en d’au-