dit que M. Gautier, conseiller d’État, vient de prendre la direction de la censure, sous les ordres du général Gallieni, et que ses services sont installés auprès de ceux de la propagande, dans une vaste maison louée rue François Ier. Pourvu que ces locaux ne servent pas à abriter trop d’embusqués !
Briand me raconte ensuite, sans grande précision, qu’il a chargé je ne sais quels émissaires d’entrer en contact avec des socialistes d’outre-Rhin et de provoquer en Allemagne un mouvement pacifique. Il affirme que les choses sont en bonne voie. J’ai bien peur qu’il ne se fasse des illusions et je ne lui cache pas mon scepticisme.
M. Quinonès de Léon m’apporte les vœux personnels du roi d’Espagne.
La presse antivénizeliste et germanophile de Grèce attaque avec violence les gouvernements alliés, leurs représentants à Athènes et le général Sarrail. (Athènes, nos 10, 11 et 12.)
La reine a fait venir en consultation pour le roi Constantin des médecins allemands et autrichiens, qui vont repartir pour Cavala sur un torpilleur grec et emporter des plis pour l’Allemagne. (N° 14.)
Le vice-amiral Moreau, commandant la 3e escadre de la 1re armée navale, a rédigé à bord du Jeanne d’Arc un rapport qu’il a adressé au ministre de la Marine. (N° 96.) Il y envisage sous un jour nouveau notre champ d’opérations dans le Levant.
Mardi 4 janvier.
Conseil des ministres. Briand expose, avec une spirituelle imprécision, l’état des pourparlers
