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LA FEMME DANS LE PASSÉ

Fort lettrées, très érudites sans être pédantes, elles attiraient et retenaient chez elles les esprits illustres de leur époque ; elles décidaient du succès d’une ode en musique, d’un poème ou d’une pièce de théâtre ; elles donnaient aux plus grands politiciens de la gloire athénienne des conseils judicieux sur le gouvernement de l’État.

L’hétairisme, au début, joua donc un rôle grand et heureux dans l’émancipation féminine, en ce sens que c’est lui qui fut cause que, pour arriver plus tard à en donner aux autres, on donna de l’éducation et de l’instruction à quelques femmes choisies.

En approfondissant toutes choses, nous voyons (avec le temps pour complice !) surgir de la brutalité ou de l’égoïsme de l’homme les vertus et les qualités de la Femme.

Du mal, sort le bien.

Rome eut aussi ses matrones, dont plusieurs brillèrent d’un très vif éclat. Aujour-