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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/18

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MON FÉMINISME

d’hui même, dans les pays où la Femme a obtenu quelques libertés, elle n’est pas (à certains points de vue) aussi puissante que dans la société romaine. Là, épouse libre, elle fonda la famille, institution sociale avant elle mal définie, si l’affirmation de Bachofen au sujet de l’antique matriarcat est trop téméraire.

Quoi qu’il en soit, il est évident que le matriarcat et le patriarcat furent la conséquence de conditions économiques dont l’évolution n’a pas cessé de régir l’Humanité.

Avant l’ère chrétienne, la Gaule donna la prépondérance à la Femme. Dans le culte druidique, la prêtresse de Teutatès jouissait d’un pouvoir illimité ; les plus sages et les plus vénérables Semnothès s’inclinaient devant sa toute-puissance.

Maints actes barbares, inhérents à la férocité du temps, furent abolis par l’influence des druidesses. Ce furent elles qui adoucirent les mœurs farouches de nos aïeux : elles jetèrent dans ces cœurs frustes