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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/19

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LA FEMME DANS LE PASSÉ

les germes des qualités chevaleresques dont est douée notre race.

La vierge gauloise de l’époque païenne, drapée dans son fin vêtement de lin blanc, cueillant avec sa serpe d’or le gui vénéré des ancêtres, fut le prototype de la Vierge divine du xiie siècle : à l’ombre du gui sacré, croissait lentement le buis bénit…

Entrons maintenant dans les couvents d’Europe des viie et viiie siècles.

À cette époque (où les lois, les mœurs, faisant durement peser sur elle le joug masculin, la réduisaient à un rôle presque effacé), la Femme cherche à conquérir son indépendance, à jouir de sa liberté dans des lieux où l’homme les y eût ensevelies : elle demande aux monastères de lui rendre son influence, sa dignité, sa toute-puissance.

Elle n’est pas déçue. Elle conquiert dans ces retraites ce que jamais la femme moderne ne trouvera dans sa vie sportive ! Les couvents des viie et viiie siècles la menèrent infiniment plus loin et plus