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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/24

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MON FÉMINISME

par la voix miséricordieuse de Jésus, il adoucit sa servitude ; et la reconnaissance de l’esclave pour cette mansuétude — avant lui inconnue — fut immense, car ce fut elle qui empêcha la nouvelle doctrine de sombrer, qui en assura le triomphe.

L’adoration de Marie s’explique en ce sens que toutes les anciennes religions vouèrent un culte à la Femme.

Le premier peuple du monde, les Égyptiens, adorait un principe mâle et un principe femelle ; les autres peuples suivirent invariablement son exemple :

Le bouddhisme qui, à l’heure actuelle, compte de si nombreux adeptes sur le globe, doit à une main de femme son symbole vénéré le plus ancien. Voici comment :

Un missionnaire royal, Mahindo[1], fils du roi des Indes Dharmasoka, vint prêcher

  1. Par ordre du roi Dutugemunu, en l’an 90 avant J.-C., des moines étudièrent la Bible bouddhique enseignée oralement par Mahindo et conservée jusqu’alors par la țradition, ils la transcrivirent en langue « pâli » et fixèrent ainsi le système ésotérique du bouddhisme.