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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/25

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LA FEMME DANS LE PASSÉ

les doctrines bouddhiques à Ceylan, où il convertit le radjah ainsi que la reine Anula. Il faut croire que, dès cette époque, la cour donnait le ton, car après la conversion de la souveraine des milliers de sujettes voulurent prononcer leurs vœux.

Mahindo, se jugeant incapable de les recevoir, appela au secours du zèle des néophytes sa sœur Sanghamitta, qui était abbesse aux Indes. Sur sa prière, elle consentit à se rendre à Anuradhapura, capitale de l’île Fortunée[1].

Lorsqu’elle partit, le roi Pataliputna la chargea de porter à Ceylan une branche du Bô-tree, l’arbre historique le plus antique du monde, et sous lequel Bouddha reposa sa tête vénérée.

Pour un imaginatif, quel débarquement que celui de Sanghamitta, princesse de sang royal, prêtresse indoue, drapée dans une étoffe précieuse couleur du soleil,

  1. Ceylan, nommée Lanka, de laka « obtenir », île où l’on obtient le bonheur.