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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/37

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FÉMINISME ET FÉMINISME

où nous tiendrions tout particulièrement à lui faire honneur, nous y parvenons moins qu’ailleurs ; oh ! pour une raison bien simple : toujours on en parle, jamais on n’y pense !

M. Louis Chabaud cite comme « précurseurs » du Féminisme, Mmes de Maintenon, de Genlis, Campan. Si ces dames revenaient sur terre — ce dont Dieu les préserve — je crois qu’elles répudieraient avec indignation ce titre de « précurseur de la révolution féminine ».

Certes, elles servirent la cause, mais en éducatrices seulement, et ne furent jamais que le très pâle reflet de leur grande devancière, Héloïse.

Aux éclaireurs modernes de la première heure, aux Olympe de Gouge, aux Théroigne de Méricourt, etc., aux bicyclistes garçonnières contemporaines, aux étudiantes aventureuses, aux salutistes affolées, en un mot à toutes les féministes « sectaires », réservons un peu d’indulgence au milieu de notre légitime indigna-