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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/38

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MON FÉMINISME

tion ! Se jugeant trop magnifiquement douées pour ne pas se croire une entité, elles deviennent les pionniers nécessaires qui plantent brutalement et bruyamment les premiers jalons ; elles frappent dur et fort : avant de se faire entendre, ne faut-il pas crier qu’on existe ? Après le coup de gong assourdissant des avant-coureuses, viennent leurs revendications absurdes et exagérées. Elles réussissent ainsi à écarter d’elles les esprits modérés, qu’elles éloignent des réformes présentes en leur faisant chérir plus vivement les formes du Passé. Mais, je le répète, que notre sévérité soit tempérée : à de rares exceptions près, les sectaires seuls sont des convaincus. Il y aurait des pages follement drolatiques à écrire sur un état social futur où toutes les conditions féministes « sectaires » seraient réalisées.

De sa plume spirituellement ironique, M. H. Kistemaeckers nous en donne, dans ses Lettres de Jeannine, une partielle mais amusante vision. En premier lieu