Page:Prével et Tréfeu, La Romance de la rose.djvu/26

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RÉBECCA.

Comment faire ?

FRANCISQUE.

Oui… Comment faire ?… Ah ! il y a peut-être un moyen !

OCTAVE.

Lequel ?

FRANCISQUE.

Je ne sais pas… mais je cherche… attends… Ton Américaine s’est affolée d’une romance que son mari chantait faux — depuis qu’il ne la lui chante plus — le culte du souvenir est très-développé chez les Américaines… mais leurs engouements, c’est connu ! Ça passe comme les nuages rapides. Il s’agirait pour ça de lui resservir la chose comme du temps de son défunt… Oh ! mieux que ça !… Rébecca, tu vas aller…

Il lui parle à l’oreille.

RÉBECCA.

Oui, oui, c’est excellent… Si ça ne réussit pas !…

FRANCISQUE, à Octave.

Et toi. (Il lui parle à l’oreille.) Va… va… moi je me charge du reste.

OCTAVE.

Mais elle va venir chercher sa réponse ?

FRANCISQUE.

Elle attendra quelques minutes.

Il entraîne Octave dans le pavillon de droite en faisant des signaux à Rébecca.

RÉBECCA, à Francisque.

Sois tranquille !…

Jean-Louis parait au fond, une guitare à la main.


Scène XIV

RÉBECCA, JEAN-LOUIS.
RÉBECCA.

Ah ! voici cet imbécile !… Une guitare ? Pourquoi faire ?

JEAN-LOUIS.

Si je ne la subjuguons pas avec ça ! Ah ! elle aime el’sentimental ? — J’vas lui en donner.

RÉBECCA.

Que viens-tu faire ici, Jean-Louis, avec cet instrument ?