Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 8.djvu/2

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ne suis saisi en rien de cette question et ne pourrai faire aucune proposition. Peut-être parmi les membres présents quelqu’un en prendra-t-il l’initiative ? Je l’ignore.

Le Congrès de Bruxelles a décidé un congrès à Paris en 1900 ; mais a-t-il désigné une Commission chargée de l’organisation ? il doit l’avoir fait s’il a voté une résolution ferme et alors cette Commission doit s’adresser à nous. Sinon il a émis un simple vœu et la Commission du Vieux Paris peut faire la proposition ; mais, dans ce cas, il est peu probable qu’elle soit seule chargée de l’organisation et on lui adjoindra d’autres personnes.

E.-M. Gariel. »

M. Ch. Lucas prie la Commission de vouloir bien réserver la question jusqu’à la lecture de son rapport.

M. le Président dit que la Commission du Vieux Paris n’a d’autre désir que d’être représentée par quelques-uns de ses membres dans le congrès de Paris. Elle ne demandera donc qu’une petite place dans son organisation, laissant à la section de l’Exposition le soin de mener à bien cette intéressante réunion.

L’incident est clos.

M. le Président donne lecture d’une lettre de M. Corlieu, réclamant contre l’oubli du lieu de naissance de J. de La Fontaine sur la plaque commémorative de l’hôtel des Postes.

M. le Président dit que la jurisprudence de la Commission des inscriptions parisiennes est de ne pas mettre les lieux de naissance quand il s’agit de personnes nées en dehors de Paris.

M. Le Vayer répond que ce n’est pas une règle absolue. Il ajoute que, d’ailleurs, l’acte de naissance de La Fontaine est parfaitement connu.

M. Ch. Normand répond que la maison dans laquelle est né La Fontaine existe encore à Château-Thierry.

Sur la proposition de M. le Président, la Commission émet le vœu qu’en général les lieux de naissance soient indiqués sur les plaques commémoratives.

M. le Président dit que la lettre de M. Corlieu signale également la disparition de la plaque commémorative de la mort de Georges Farcy, de l’École normale, tué en combattant pour la liberté, en 1830.

Cette plaque se trouvait dans la cour du Carrousel, près de la guérite du factionnaire. Elle a disparu lors de la continuation du Louvre. Il estime qu’il y a lieu de la faire rechercher.

M. André Laugier pense qu’elle se trouve peut-être dans un magasin de l’État.

M. Ed. Detaille dit qu’on la trouverait probablement au Garde-meuble.

M. le Président propose à la Commission de charger M. G. Cain de faire des recherches à ce sujet ; peut-être y trouvera-t-il également d’autres objets intéressant la Ville de Paris dont il pourrait demander la cession à la Ville.

Cette proposition est adoptée.

M. le Président pense qu’il serait préférable de remettre la plaque de Georges Farcy, si elle était retrouvée, à son emplacement primitif.

M. André Laugier demande si le monument de Desaix ne pourrait pas être également réclamé pour le déposer au musée Carnavalet.

M. le Président répond que ses dimensions ne le permettent pas. Il ajoute qu’une somme de 30,000 francs serait nécessaire pour le remettre en état si on voulait l’ériger dans un jardin public.

M. G. Cain dit que ce monument se trouve dans le musée d’Auteuil.

M. Ed. Detaille estime qu’il pourrait avantageusement décorer un des jardins de l’hôtel des Invalides.

M. Brown pense qu’il pourrait être placé dans le petit square appartenant à la Ville situé dans le voisinage de l’hôtel des Invalides.

M. André Laugier répond que, dans le projet primitif, il devait être installé à l’un des carrefours du boulevard Saint-Michel[1].

M. Augé de Lassus dit, qu’en lui -même, le monument, qui est de Pestier, n’a pas une grande valeur d’art ; l’intérêt particulier qu’il

  1. Voir l’article du Bulletin français, journal officiel du soir du 14 janvier 1878, intitulé « la Légende héroïque », par Grimaud.