Page:Proudhon - Manuel du Spéculateur à la Bourse, Garnier, 1857.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

priétés rurales ou urbaines, et qui trop souvent oublient que cette fortune change incessamment, tant en capital qu’en intérêts, par les mouvements quotidiens de la Bourse ; tout ce monde, étranger pour la plupart à la spéculation, a besoin cependant d’en connaître à peu près les objets, d’en observer les oscillations et d’en prévoir les résultats. Tous, tant que nous sommes, jusqu’au simple journalier, nous gagnons ou nous perdons chaque jour quelque chose à la Bourse : pour l’un c’est le capital qui s’accroît de valeur ou se déprécie, pour l’autre c’est le revenu ; pour celui-ci c’est le prix de ses marchandises, pour celui-là c’est la valeur des matières premières ; pour tous c’est la mercuriale des subsistances qui monte ou qui baisse, et par conséquent le salaire qui diminue ou qui augmente.


Un Manuel du Spéculateur doit contenir :

1o Les lois qui régissent la Bourse et ses divers agents, le sens général et le détail des opérations, leur moralité, leur influence, les combinaisons de vente et d’achat, l’époque et le mode des liquidations, en un mot, les formes, rubriques et procédures de la Spéculation ;

2o Une notice claire et complète des effets formant la matière de la Spéculation ; leur origine, leur gage, leur valeur réelle, c’est-à-dire une monographie de chaque espèce de fonds cotés au parquet.

Notre ouvrage se divise donc en deux parties principales : 1o Formes de la Spéculation ; 2o Matière de la Spéculation.