Page:Quicherat - Petit Traité de versification française, 1882.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Oh ciel ! –Eh quoi, seigneur ! vous n’êtes point parM ? RAC. Combien pour quelques mois ont vu fleurir leur livre, Dont les vers en paquets. se vendent à la livre 1 BOIL. L’un n’est point trop fardé, mais sa muse est trop nue ; L’autre a peur de ramper, il se perd dans la nue. In. On dit à cet égard que la rime des /MMtO)M/mM est reçue.

4° Un substantif ne peut rimer avec son verbe. Ainsi, les rimes suivantes seraient vicieuses une arme, il s’arme ; je soutiens, les soutiens. Roucher a eu tort de mettre

Par eux tout se ranime et par eux touts’en/Zomme L’oiseau de Jupiter, aux prunelles de flamme, elc. 5° Un mot ne peut rimer avec son composé, ni deux composés ensemble quand ils ont conservé une grande analogie dans leur acception, comme jeter, ~’c~ prudent, imprudent ; juste, M~’u~e ; ~on/MMr, malheur ; nom, surnom ; faire, défaire, ?’c/~M~, etc. Ainsi l’on condamnera les exemples suivants Que des prêtres menteurs, encor plus inhumains, Se vantaient d’épuiser par le sang des humains. VOLT. Détournez d’elle, ô Dieu, cette mort qui me suit. Non, peuple, ce n’est point un dieu, qui le poursut~lD. Conformément à cette règle, on évitera de faire rimer ami avec ennemi, bien qu’on en trouve quelques exemples dans de bons poëtes

Aht que dit-on de vous, Seigneur ? nos enncnMs Vous comptent hautement au rang de leurs amis. RAC. Il. y a quelque négligence dans les rimes jours et toujours, dieu et adieu.