Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/277

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de ses intrigues et de sa liaison avec Augé, suite de mon inquiétude en me levant….. Elle a été si effrayée de mes reproches, qu’à mon retour à la maison, vers les trois heures, j’ai appris de ma fille cadette qu’elle avait quitté la maison, emportant ses paquets et jusqu’aux matelas de son lit. Voilà donc cette vieille folle qui, se sentant coupable, fuit, et donne, à son âge, le spectacle scandaleus d’une séparacion. Le soir, j’ai été chercher ma fille aînée, pour la mettre avec la cadette. J’ai été, le soir, chés M. de Toustain, pour l’instruire de cette escapade, et il m’a lu la lettre que M. Milran de Cherbourg lui avait écrite, à l’instigacion de ma femme, qui lui a écrit que je faisais une satire contre elle et contre lui. Voilà un terrible événement inscrit sur la pierre : 26 9b, Fuga Monstri. Je devais dîner chés le marquis de Malherbes[1] ; j’ai prié M. de Toustain de faire mes excuses.

579. 27 9b - Anniversarium missionis Martino[2]. Le matin, V xx volume Contemporaines et G xix volume. Le monstre absent. Le soir, chés

  1. Un M. de Malherbe était avocat général, maître des requêtes du conseil de la maison de la Reine, un autre lieutenant particulier des eaux et forêts de France. D’autres appartenaient à l’armée : il y avait un ordonnateur surnuméraire de ce nom à Paris et deux lieutenants des maréchaux de France en Normandie. La lettre d’invitation avait été envoyée par M. de Toustain ; on la trouve dans la 2e édition des Contemporaines : « M. le marquis de Malherbe et M. le marquis de Senones me chargent, monsieur, de vous prier et de leur faire le plaisir de diner chez eux, dimanche prochain 27. — 23 novembre 1785. »
  2. Anniversaire du jour où il avait envoyé les Contemporaines au secrétaire de la police Martin. (V. § 453.)