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LES SYNDICATS
PROFESSIONNELS ET AGRICOLES

LE CREDIT AGRICOLE

I. Hubert-Valleroux, les Corporations d’arts et de métiers en France et à l’étranger. — II. L. Smith, les Coalitions et les Grèves. — III. Alphonse Ledru et Fernand Worms, Commentaire de la loi sur les syndicats professionnels. — IV. Bulletin de la Société des agriculteurs de France. — V. Josseau, Traité du Crédit foncier. — VI. Léon Say, Dix jours dans la Haute-Italie. — VII. Ettore Levi, Manuale per le Banche popolari italiane, 1883. — VIII. Gerdolle, la Crise agricole. — IX. A. Sénart, les Syndicats agricoles et la loi du 21 mars 1884. — X. Emile de Laveleye, De l’organisation du crédit agricole.


I

La liberté des syndicats, qui n’est qu’une des formes de la liberté d’association, a rencontré, elle rencontre aujourd’hui encore, des défenseurs et des adversaires décidés, appartenant les uns et les autres aux opinions les plus diverses. Par le journal, par le livre, à la tribune, ceux-ci ont, en termes éloquens, dénoncé le danger de fournir une organisation, des cadres, un levier, à l’armée de la révolution, qui, dans les congrès et réunions socialistes, proclame si bruyamment son projet de fonder un nouvel ordre de choses, en s’appropriant le mot de Siéyès : « Qu’est-ce que le quatrième état ? Rien ! Que doit-il être ? Tout ! » avec la dynamite comme moyen, l’égalité de fait pour but, et cette double devise inscrite sur son drapeau : la propriété, c’est le vol ; Dieu, c’est le mal ! La