l’accroissement des dépôts dans les banques, qui atteignent aujourd’hui un demi-milliard. Le produit des revenus concédés en 1898 n’a cessé d’aller en augmentant et de dépasser les espérances les plus optimistes. Voici comment s’établissait le budget de 1912 :
Recettes | Dépenses | ||
---|---|---|---|
Impôts directs | 24 | Dette | 37 |
Imports indirects | 56 | Pensions et liste civile | 12 |
Monopoles d’Etat | 13 | Ministère des Finances | 25 |
Timbre et taxes diverses | 29 | Ministère des Affaires étrangères | 2 |
Exploitations d’Etats | 15 | Ministère de la Justice | 7 |
Divers | 7 | — de l’Intérieur | 18 |
144 | Ministère de l’Instruction et des Cultes | 6 | |
Ministère du Commerce | 4 | ||
— de la Guerre | 22 | ||
— de la Marine | 9 | ||
Divers | 2 | ||
144 |
La proportion des impôts directs dans l’ensemble des ressources est modérée, puisqu’elle ne représente que 16 pour 100 du total. La charge budgétaire ressort à plus de 50 francs par tête pour une population de 2 700 000 habitans : elle est notablement plus élevée qu’en Serbie et en Bulgarie. Cela s’explique par le fait que la Grèce s’est organisée sous sa forme moderne depuis plus longtemps que ses deux alliées. En ce qui concerne les dépenses, la Dette forme plus du quart de leur total ; la Guerre et la Marine plus du cinquième. En dehors du budget ordinaire, il en existe un extraordinaire : en 1912, 30 millions de drachmes y étaient inscrits pour la Guerre et 20 pour la Marine. La campagne actuelle était préparée de longue date. Ces budgets extraordinaires ont en réalité mis le pays en déficit depuis de longues années : ils expliquent l’augmentation de la Dette qui atteignait 900 millions de francs avant l’ouverture des hostilités et qui dépassera vraisemblablement le milliard en 1913. Pour une population de 3 millions d’habitans, cela équivaut à un capital de 300 francs par tête, le double presque du chiffre correspondant en Bulgarie et supérieur d’un quart à celui de la Serbie.