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de trous d’obus qui le prolongent en marais. Rien devant nous : notre coin semble désert. Plusieurs se plaignent de ce que l’on s’arrête au premier objectif. Mais prudence, et souvenons-nous que nous ne sommes pas seuls. — 13 à 40 : notre bataillon poursuit l’avance. Alors, dans le brouillard qui se dissipe, nous découvrons le vallon de l’étang, la ligne de chemin de fer à


PLAN DU FORT DE DOUAUMONT ET DE SES ENVIRONS



gauche, une jetée à l’extrémité, la masse grise du fort de Vaux, à droite, semblable à un grand sphinx qui garde ces marais, les ruines du village de Vaux dans le fond. A gauche, une mitrailleuse crépite, on s’arrête, elle s’éteint. Et, l’arme à la bretelle, nous remontons la pente Nord-Est de l’étang. Posément, nous jalonnons nos deux lignes, tandis que l’avion qui plane bien