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« Monsieur,

« Je vous donnerai certainement un article pour le 1er février : jusque-là, je ne peux pas m’arracher de mon livre. Si je le faisais, mon travail se ressentirait de ma préoccupation, et nous désirons, vous et moi, que je vous fournisse la moins mauvaise chose possible.

« Vous concevez bien que j’accepte l’augmentation de salaire que vous m’offrez. Je n’aurais pas pu faire paraitre Trenmor après mon livre sans ennuyer, je crois, le public. Je ne me plains pas du tout de votre objection, elle ne me porte aucun préjudice, et je ferai toujours de mon mieux pour vous être agréable, utile surtout.

« J’ai l’honneur d’être, monsieur, votre servante.

« G. SAND. »


Puis vient l’année 1833. Il n’y a plus dans cette liasse-ci qu’une lettre commençant par « Monsieur. » La voici :

« Monsieur,

« J’étais fort malade hier, quand vous avez pris la peine de monter chez moi. Je ne sais pas si ma servante, qui est fort bête, vous aura fait toutes mes excuses. Recevez-les aujourd’hui, monsieur, et donnez-moi bientôt l’occasion de vous les renouveler.

« G. SAND. »


« J’ouvre ma lettre parce que je reçois la vôtre. J’accepte votre invitation avec reconnaissance. Si vous voulez venir demain dans la matinée, je vous attendrai. »


Après cela, il est clair que l’intimité se fait plus grande, entre le rédacteur et son directeur :

« Je vous remercie, mon cher Buloz, de votre empressement et de votre bonté. Je suis encore malade et je ne sais pas quand je pourrai quitter mon lit.

« J’accepterais bien volontiers vos offres obligeantes, pour le sixième concert, si je n’avais prié M. Planche de prendre deux places pour le même jour précisément, et de me donner le bras, etc. »

Ce mot est signé « George [1] ».

  1. Inédite.