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les murs, étayer et rejointoyer les toits, et perfectionner les cultures. Tout un village, peu à peu, s’était construit dans le voisinage : fermiers, tenanciers, ouvriers agricoles et petits propriétaires voisins vivant à l’ombre de la seigneurie transformée dont le maître n’était plus que le maire bienfaisant et choisi d’un commun accord. Tel était ce domaine situé à l’extrémité


LE PLESSIS-DE-ROYE.


de l’Ile-de-France, aux confins de la province picarde, entre-Clermont à l’Ouest et Noyon à l’Est, face à Lassigny qu’une bonne route relie à Compiègne en arrière. À sa gauche se dressent, de chaque côté de la petite vallée du Matz, les bois et les hauteurs de Ricquebourg et d’Orvillers-Sorel ; à sa droite, il s’appuie au massif charmant, enchevêtrement de collines, de vallons et de bois, qu’on appelle la Petite Suisse et qui s’étend jusqu’à l’Oise dont le cours, après Noyon, pique droit au Sud sur Ribécourt et Compiègne. Ce massif est un rempart naturel dressé sur la route de Compiègne et de Paris. De là son importance stratégique. Le bois de Thiescourt est son cœur. Quelques hauteurs lui servent de bastions : l’Ecouvillon en arrière, le Piémont à l’Ouest qui borde précisément le parc du Plessis.