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Ces vœux sont réalisés en grande partie. M. Dupeyrat, qui m’a si utilement secondé pendant ma mission, dirige les services de l’Association nationale d’expansion économique qui réunit tous les renseignements utiles à nos exportateurs sur les débouchés ouverts à notre commerce extérieur ; cette association a confié à une commission spéciale le soin d’utiliser la documentation que nous avons rapportée.

D’autre part la Banque Nationale pour le Commerce extérieur, créée récemment, a mis dès maintenant, par un système d’avances, nos exportateurs sur le même pied que les exportateurs étrangers. A défaut des succursales non encore établies, elle a organisé la collaboration avec les banques locales, qui remplissent le rôle de correspondants ; les crédits peuvent donc être consentis en connaissance de cause.

M. Dupeyrat, ministre plénipotentiaire, était particulièrement qualifié pour mener à bien la réunion de tous les renseignements sur les relations commerciales entre la France et l’Amérique du Sud. Mais cette question posait nombre de problèmes qui ont nécessité de longues études, aujourd’hui terminées.


Ces liens matériels qui constituent les moyens de transport et les relations commerciales ne sont pas tout. La France est représentée à l’extérieur par des agents diplomatiques et des agents consulaires dont la compétence et l’activité sont trop souvent l’objet de critiques systématiques qui, en toute sincérité, me paraissent aujourd’hui déplacées. Ce personnel n’est insuffisant qu’en nombre et nos ministres, qui individuellement représentent la France avec une dignité, une compétence et un zèle irréprochables, n’ont pas à leur disposition une chancellerie correspondante. Leurs émoluments restent très au-dessous du minimum indispensable ; le renchérissement de la vie et les variations du change n’ont pas été convenablement compensés. En outre, s’il peut y avoir des avantages à faire tenir momentanément un poste par un fonctionnaire d’un grade inférieur à l’emploi, ce n’est le cas ni en Amérique centrale, ni en Amérique du Sud. Or on voit un ministre faisant fonction pendant plusieurs années de suite dans une capitale importante, sans qu’il soit titularisé, malgré son ancienneté et ses excellents