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REVUE PÉDAGOGIQUE.

qu’une institution provisoire et devaient peu à peu faire place à des séminaires définitifs. De 1864 à 1872, vingt-cinq séminaires furent ouverts aux frais du gouvernement ou des états provinciaux ; seize s’ouvrirent en 1872 : chaque année a été marquée depuis par de nouvelles fondations. Le comte Tolstoï, dans les rapports qu’il adresse annuellement à l’empereur, n’a cessé d’insister sur l’importance de ces fondations. M. Hippeau a fait avec raison de nombreux emprunts à ces intéressants documents. Il n’a pu mettre à profit celui qui à paru au mois d’août, septembre et octobre dernier dans la Revue du Ministère de l’Instruction publique[1].

« Les séminaires, dit le Ministre dans ce document, sont au nombre des institutions scolaires dont le besoin se fait le plus vivement sentir. Une expérience de plus de dix années a démontré que c’est à eux que nous devons les meilleurs maîtres. Si insuffisant que soit le nombre de nos écoles, il s’élève au chiffre de 23,936. Ce nombre nous oblige à augmenter chaque jour celui de nos séminaires. »

Le Ministre annonce ensuite que durant l’année 1875 il a ouvert huit nouveaux établissements. Le total était à la fin de cette année de cinquante-huit, dont 45 entretenus par le gouvernement, 11 par les conseils généraux, 2 par des donations particulières. Les esprits les plus imbus des préjugés hostiles à la Russie, devront reconnaître que ces chiffres font honneur au souverain actuel et à son ministre. Parmi ces écoles normales un certain

  1. Ce recueil, l’un des plus remarquables de l’Europe, paraît chaque mois aux frais du ministère, en un volume in-8° de cinq ou six cents pages. Il renferme, outre les actes officiels, des articles scientifiques et une partie pédagogique très-développée. Il est regrettable que M. Hippeau ne l’ait pas mentionné dans son intéressant volume.