Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1878.djvu/167

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
157
L’INSPECTION DES ÉCOLES.

Le régime alimentaire intéresse trop directement la santé des enfants pour que vous n’y portiez pas toute votre attention. Vous vérifierez avec soin si la nourriture est convenablement préparée, si elle est saine et suffisante ; mais vous n’oublierez pas la réserve et les ménagements que l’on doit : mettre dans ce genre de recherches, autant pour maintenir la considération des chefs d’établissements, que pour éviter de provoquer, de la part des élèves, des critiques et des plaintes trop faciles quelquefois à se produire.

Vous avez le droit d’assister aux exercices que vous jugerez ’devoir appeler de votre part une surveillance particulière, dans l’intérêt et les limites de la mission qui vous est confiée par la loi, et vous me rendrez compte des observations que vous aurez recueillies. Toutefois, par respect pour la liberté des méthodes, vous vous abstiendrez d’interroger les élèves sur la force et la direction des études, à moins que le chef de l’établissement ne vous en ait exprimé le désir dans le cours même de la visite. Mais vous pourrez toujours, quand vous le jugerez nécessaire, pour les motifs que la loi a définis, vous faire présenter les livres à l’usage des classes, ainsi que les cahiers des élèves.

Quels que soient Les sujets de blâme que vous rencontrerez dans le cours de votre visite, vous ne laisserez rien apercevoir de votre improbation, ni devant les enfants, ni devant les domestiques, ni devant les sous-maîtres. Mais la visite étant terminée, vous adresserez, en particulier, au chef de l’établissement les observations, et, s’il y a lieu, les représentations que vous croirez être de votre devoir.

Si, dans le cours de La visite et par l’examen des livres ou cahiers, vous avez remarqué des choses contraires à la morale, à la constitution et aux lois, vous demanderez au chef de l’établissement les explications nécessaires sur l’introduction de ces livres et la rédaction de ces cahiers. Si les réponses du chef ne vous paraissent pas satisfaisantes et si, d’une autre part, les symptômes que vous auriez vous-même remarqués ou les renseignements qui vous seraient venus d’ailleurs vous donnaient de sérieuses raisons de croire que dans l’établissement existent de dangereux abus, soit parce qu’on y propage des doctrines perverses, soit parce qu’on y tolère des désordres de mœurs, alors vous pourriez interroger les maîtres et surveillants, pour vous éclairer sur le véritable état des choses, et, de plus, soit par vous-même, soit avec le concours du Conseil départemental de l’instruction publique, vous prendriez les moyens d’infor-