Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1878.djvu/249

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
239
LA PÉDAGOGIE FRANÇAISE.

La salle d’asile conduit naturellement à l’école primaire, de mème que celle-ci conduit à l’école supérieure et à la classe d’adultes. À ce degré, l’éducation restant toujours le but final, une place plus large est faite, à titre de moyens, à l’enseignement proprement dit. Les instructions ministérielles du 31 octobre 1854 et du 20 août 1857 ont posé les vrais principes de la méthode.

Quand on a rendu l’enseignement accessible, écrivait M. Rouland[1], il reste à le rendre profitable. Il importe que les populations puissent toucher du doigt l’utilité pratique de l’instruction. On ne saurait se le dissimuler, le tour vague, abstrait, purement théorique de l’enseignement est trop souvent l’une des causes de la désertion des classes.

Qu’on s’attache donc à des procédés rationnels et pratiques : l’auteur dé la circulaire passant en revue les différentes parties du programme des écoles, donne sur chacune d’elles des conseils qu’on ne saurait trop méditer et surtout trop mettre en œuvre.

L’histoire sainte doit être enseignée par récits, et « résumée dans la vie de quelques personnages célèbres dont les noms ne sauraient être ignorés. Un récit fait avec quelque vivacité, coupé de temps à autre d’interrogations qui tiennent l’attention éveillée, est préférable à tout autre mode d’enseignement ». N’est-ce pas ce que voulait Fénelon[2] ?

La lecture, bien entendue, devient « un instrument de développement intellectuel » : il faut, pour cela, que les enfants se rendent compte des mots et des pensées, et que le maître les y habitue en leur fournissant les explications nécessaires, en les interrogeant « sur le sens

  1. Circulaire aux Recteurs, du 20 août 1857.
  2. Cité dans notre premier article, n° de janvier, page 29.