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LA STATISTIQUE DES ÉCOLES DE FRANCE.

Ainsi, sans contrainte légale, 2,097 religieuses vouées à l’enseignement public, c’est-à-dire 1,068 de plus qu’il y a 13 ans, se sont soumises aux examens du brevet de capacité et ont obtenu leur diplôme.

Dans l’enseignement libre, ce qui est encore plus spontané, et pour ainsi dire, plus méritoire, 3,217 directrices ou adjointes congréganistes, soit 2,216 de plus qu’en 1863, ont obtenu le brevet de capacité simple ou le brevet supérieur.

Encore faut-il ajouter que plusieurs congrégations, prenant ombrage de la question faite à ce sujet, n’y ont point répondu jusqu’ici, ce qui ne veut pas dire qu’aucune d’entre elles ne soit munie du diplôme.

Quoi qu’il en soit, ne faut-il pas voir un heureux symptôme et comme un acheminement à des mesures de sage conciliation, dans le simple fait de quelque six mille religieuses dispensées par la loi de l’obligation du brevet et qui, néanmoins, ont tenu à honneur de le conquérir ? La statistique n’aura point été inutile si elle contribue à nous faire trouver la voie du véritable progrès, c’est-à-dire du progrès sans secousse et des réformes sans bouleversement.