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REVUE PÉDAGOGIQUE.

l’association, lequel nommera dans son sein un Comité central.

Il devra y avoir chaque année une assemblée des délégués des différentes conférences, à raison d’un délégué par cent membres adhérents. Mais le comité central peut convoquer des assemblées générales de tous ses membres. Le budget de l’Association se compose des cotisations fixées au chiffre très-modeste de 10 pfennings (12 1/2 centimes ) par an et payées par tous les membres des conférences affiliées. Comme mesure transitoire, le comité central de l’Association devra s’entendre avec la commission permanente du Congrès existant, provoquer, s’il est possible, une fusion avec le Congrès.

À la place d’une assemblée libre, ouverte, il s’agissait de mettre une association formée, réglementée, reconnue par le gouvernement, englobant peu à peu toutes les conférences particulières des États allemands.

Les anciens membres, les fondateurs du Congrès, s’opposent depuis plusieurs années à ce projet de fusion ; ils ne veulent pas laisser absorber une institution vieille de trente ans par une association nouvelle, à laquelle certains reprochent, à tort ou à raison, de vouloir faire de la propagande démocrate-socialiste sur le terrain de la pédagogie.

Les promoteurs et partisans de l’Association reconnaissent le bien produit depuis 1849 par le Congrès, mais ils voudraient que cette assemblée pût parler, peser sur les gouvernements et sur l’opinion publique, avec l’autorité d’une association ayant une existence légale.

Les partisans du Congrès répondent que c’est précisément son caractère d’assemblée libre qui lui a permis de traverser la période critique de 1853 à 1860 ; qu’il est difficile