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REVUE PÉDAGOGIQUE.

sons d’école, matériel d’enseignement, devoirs de tout genre faits par les écoliers, travaux à l’aiguille, etc. Mais ce ne serait pas suffisant ; il faut qu’on voie le for intérieur de notre enseignement, c’est-à-dire nos méthodes.

J’examinerai ici ce que comporte, à cet égard, chaque branche de notre système scolaire : on me pardonnera d’être un peu technique ; la matière l’exige.

Lecture. La lecture joue le premier rôle dans la classe, et rien de plus juste, puisque c’est, après la parole, le moyen de transmission le plus naturel et le plus sûr. Les instituteurs exposants auront à montrer comment ils dirigent cet exercice, à faire toucher du doigt les procédés de leur méthode, soit qu’il s’agisse de déchiffrer les éléments de la lecture, soit que la leçon porte sur une lecture courante à expliquer, soit enfin qu’ils fassent voir comment ils entendent les règles de la lecture à haute voix. A cet effet, le mieux sera de présenter un modèle-type de chacun de ces exercices de lecture et, autant que possible, des devoirs d’élèves pour ce qui concerne la lecture expliquée et les règles de la lecture à haute voix.

Quant à ce qui est du déchiffrement des éléments syllabiques, ils feront bien d’indiquer eux-mêmes quelle méthode ils jugent la plus facile, la plus courte, la plus normale, pour habituer l’enfant à transformer en sons les caractères typographiques qu’on lui met sous les yeux. Il y à bien des dissentiments et il y a eu bien des discussions à ce sujet ; mais l’expérience est le meilleur juge, et les résultats sont la meilleure garantie. Il faudra donc indiquer en combien de temps, par tel ou tel procédé, un enfant d’intelligence moyenne arrive à savoir lire, et citer des exemples.